Dans ce chapitre nous allons étudier le son en tant que phénomène périodique et ondulatoire (c’est à dire en tant qu’onde). Il faut donc d’abord avoir une définition claire de ce que sont une onde et un phénomène périodique.
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Phénomènes périodiques
Il existe beaucoup d’exemples différents de phénomènes périodiques, tout ce qui est lié au mouvement de la Terre par exemple, sur son axe ou autour du soleil menant vers la périodicité du jour et nuit, ou les saisons, jusqu’à l’électricité du secteur qui fait des variations de tension 60 fois chaque seconde.
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Caractérisation d’une phénomène périodique
`\triangleright \quad`Exercice . Déterminer la période `T` de l’onde suivante :
Exemple:
Le son (que l’on va voir en détail dans la partie suivante) se déplace dans l’air à température ambiante à une célérité d’environ `345\; m\cdot s^{-1}`.
Le son se déplace dans l’eau avec une célérité d’environ `1500\; m\cdot s^{-1}`.
La lumière, qui est une onde électromagnétique se déplace dans le vide à une célérité de `3,0\cdot 10^{8}\; m\cdot s^{-1}`.
La lumière se déplace dans le verre à une célérité d’environ `2,0\cdot 10^{8}\; m\cdot s^{-1}`.
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Le son : Un phénomène périodique
La deuxième partie de ce chapitre est consacrée à l’étude du son. Le son est un phénomène ondulatoire que l’on connaît très bien par le simple fait qu’il est le mode principal de communication chez l’humain. Cependant le son est un exemple parfait d’une onde que l’on peut utiliser pour mettre en évidence les différentes propriétés des ondes en général.
Un son se propage donc par contact entre les particules du milieu matériel, de proche en proche, dans toutes les directions (ce pourquoi le son est une onde tridimensionnelle).
Dans le milieu de propagation le son se manifeste comme des petites poches de pression différente à celle du reste du milieu, comme dans la figure suivante:
La perception du son, que ce soit avec nos oreilles ou avec un capteur tel qu’un microphone, se fait de manière identique: les ondes sonores qui se propage dans l’air (ou n’importe quel autre milieu) vont mettre en vibration une membrane (le tympan dans l’oreille ou dans un microphone) qui vont se mettre à vibrer avec exactement les mêmes caractéristiques que les ondes sonores. Par ailleurs, l’oreille humaine a une gamme de sensibilité plutôt réduite: notre oreille ne détecte que des sons ayant une fréquence comprise entre `\textbf{20\;Hz \text{ et }20000\;Hz }`. Tout son en dessous de cette gamme sont des infrasons et les fréquences supérieures sont des ultrasons.
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Caractérisation d’un son
Comme pour tout, un physicien voudrait pouvoir caractériser un phénomène, c’est à dire décrire des grandeurs qu’il puisse mesurer, qui caractériseraient le phénomène étudié. Le son étant une onde, nous avons déjà un arsenal de grandeurs (fréquence, longueur d’onde, etc) pour le caractériser,
Pour rendre claire la différence entre la hauteur et le timbre d’un son, considérons un orchestre composé de plusieurs instruments musicaux. La hauteur correspond à la note musicale qu’ils jouent. Ils peuvent cependant tous jouer la même note musicale, disons un `la_4`, et vous n’auriez aucun problème à faire la distinction entre le violon et la clarinette. Même si les deux jouent la même note les deux instruments ont des timbres différents. Ce qui caractérise la qualité distincte d’un son (ou d’une voix par exemple) est son timbre, c’est à dire la forme de l’onde sonore produite par l’instrument ou la voix.
Nous pouvons davantage analyser le timbre d’un son, afin de mieux comprendre ce phénomène. En fait, nous savons depuis environ deux siècles que n’importe quel son (avec n’importe quelle forme d’onde complexe ou simple) est juste une somme de plusieurs sons simples (des sons avec une forme sinusoïdale). Ce sont comme des composantes du son complexe. On appelles ses composantes d’un son les harmoniques du son.
Exemple: Il y a beaucoup d’applications pour ce type de décomposition d’un son : la reconnaissance vocale (= voice recognition) (“ok google ” ou “SIRI” par exemple) reconnaît la voix de la personne en analysant le spectre de fréquence de la voix, par exemple
Remarque. Pour ceux qui sont intéressés et qui veulent chercher plus loin, cette histoire de décomposition des ondes s’appelle l’analyse de Fourier, d’après le grand mathématicien et physicien français Joseph Fourier. Il montre, dans un des résultats mathématiques les plus importants des deux derniers siècles, que toute onde de n’importe qu’elle complexité peut toujours être écrite comme une somme des ondes sinusoïdales. La somme obtenue s’appelle une série de Fourier, et contient toutes les informations nécessaire pour décrire le spectre de fréquence de l’onde.
L’intensité sonore et le niveau sonore sont deux manières différentes de parler de la même chose : l’amplitude de l’onde sonore reçue par l’auditeur. La différence étant l’échelle de mesure. Le niveau sonore est une échelle logarithmique (= logarithmic scale). Sans entrer dans les détails, une échelle logarithmique est une manière plus compacte de représenter l’évolution des valeur, et c’est très utile quand la gamme des valeurs est très large. Elle montre sur un petit espace une large gamme de valeurs.
Dans un échelle logarithmique quand une valeur augmente d’un seul ‘cran’ (de 1 à 2 par exemple) la grandeur est multipliée par 10 et non seulement 2. Chaque pas est une multiplication par 10, et non juste un ajout de 1. Une échelle logarithmique est particulièrement adaptée pour rendre compte des ordres de grandeur dans les applications.
Un exemple classique est l’échelle de Richter qui mesure la puissance des tremblements de Terre. Quand on passe de 6 à 7 sur cette échelle, cela veut dire que le tremblement à été 10 fois plus puissant; de 6 à 9 veut dire 1000 fois plus puissant.
Dans le cas du niveau sonore chaque augmentation de `10\; dB` signifie une intensité sonore 10 fois plus importante. Figure 1 est un tableau pour vous donner une idée des différents niveaux sonores dans le quotidien.